Pour rappel, la loi RGPD applicable en Mai 2018 est le nouveau Règlement Général sur la Protection des Données. Cette mise en conformité fait trembler de nombreuses entreprises en France mais aussi à l’étranger. On en parle sur tous les continents !
Je vous ai proposé une première étape de sensibilisation dans cet article -> « L’essentiel à savoir sur la RGPD« .
Vous avez également accès au guide complet, les 4 étapes pour votre mise en conformité RGPD -> http://rgpd.jeveuxvoir.fr
Et vous savez également comment choisir votre solution d’emailing (ou autorépondeur) conforme RGPD grâce à cet article.
Le « click to lead » est un principe marketing qui consiste à provoquer une inscription dès le clic sur un lien qui contient déjà les paramètres comme le prénom et l’adresse email. Utilisé par de nombreux marketeurs, le « click to lead » propose certains avantages :
Par exemple, lorsqu’une entreprise propose à ses apporteurs d’affaire (affiliés) de rémunérer 100 euros les 100 prospects inscrits, il est très encourageant d’utiliser le principe du « click to lead ». Malheureusement, cette technique marketing est souvent mal utilisé. Que ce soit de manière délibérée ou par ignorance, cette pratique a provoqué beaucoup d’incompréhension chez de nombreux internautes qui se sont sentis pris au piège.
La nouvelle loi RGPD va frapper un grand coup concernant cette pratique déjà douteuse si l’on s’en tient aux enjeux de délivrabilité des emails.
Voici les raisons pour lesquelles le « click to lead » est désormais illégal :
Article 4 Alinea 11
Est considéré comme « consentement » de la personne concernée, toute manifestation de volonté, libre, spécifique, éclairée et univoque par laquelle la personne concernée accepte, par une déclaration ou par un acte positif clair, que des données à caractère personnel la concernant fassent l’objet d’un traitement.
Conclusion : Au même titre que les formulaires avec les cases précochées, le « click to lead » appartient à une ancienne époque type « Far West » !
Le consentement nécessite un acte positif clair de l’internaute. Remplir et soumettre un formulaire ne suffit pas, cela n’est pas considéré comme un consentement explicite. Un article complet sera proposé prochainement au sujet des formulaires optin conformes RGPD.
Quoi qu’il en soit, pré-remplir un formulaire pose un problème supplémentaire. Car d’où viennent les données ? Par qui elles ont été envoyées pour permettre le pré-remplissage ? Le transfert des données est-il bien sécurisé ? L’autorisation de ce transfert a-t-il été donné de manière explicite et éclairé par l’internaute ? Les données sont-elles bien traitées sans sortir de l’Union Européenne ?
Cette pratique devient problématique autant pour le « partenaire » qui utilise les techniques de « pré-remplissage » et se met en danger concernant la loi RGPD que pour le responsable de traitement qui met en péril sa réputation et sa conformité RGPD.
Pré-remplir un formulaire présente désormais beaucoup plus d’inconvénients que d’avantages. Il est tout à fait possible d’utiliser cette technique tout en respectant les nouvelles obligations. Toutefois, les contraintes sont lourdes et ne justifient pas les efforts nécessaires pour mettre en place cette pratique.
Pour revenir au « click to lead », le seul moyen de l’utiliser légalement c’est lorsque vous utilisez le principe de la « segmentation comportementale » telle que proposée par l’outil SG Autorépondeur, dans un contexte limité à votre traitement initial prévu dans le cadre du consentement de départ de votre prospect ou client.
Prenons l’exemple d’un prospect qui s’inscrit sur votre formulaire optin pour un traitement de données à caractère personnel dont la finalité est « Opérations relatives à la relation commerciale avec l’entreprise », alors vous pouvez envoyer un email avec un lien cliquable qui déclenche une inscription dans une nouvelle liste de contacts (dans VOTRE compte SG Autorépondeur). Uniquement pour des communications vers vos produits et services puisqu’elles sont prévues dans le cadre de la finalité du traitement, en lien avec le consentement de départ.
Le contenu de cet article n’engage en aucun cas la responsabilité de son auteur. Toute information issue de ce document est à considéré comme un divertissement pédagogique. Pour la mise en conformité de votre entreprise, vous êtes invité à vous entourer d’un conseil juridique compétent et accrédité.
Merci Sébastien!
La légalité est TRES importante !
Si l’on n’y pensent pas – elle nous « tombe » dessus.
Merci de penser pour nous avec nous. 🙂
Je transmets ton article .
Merci encore!
Déjà je comprends rien. Mais la c’est la total. Je pense prendre 1 autorepondeur américain
Vraiment l’union européenne fait tout pour donné le champ libre au anglo-saxon
Donc si j’ai bien compris, mettre un bouton dans un mail qui permet à mon prospect de s’inscrire dans une nouvelle liste sur une thématique qui l’intéresse est ok tant que :
– il n’est pas ajouté par moi dans la nouvelle liste mais bien grâce à son clic volontaire et éclairé
– il s’agit de mes communications (et non de l’envoyer dans une liste d’un « copain » qui lui vendra des trucs alors qu’il n’a rien demandé)
Je sais que dans les stats on peut voir quel lien à reçu le plus de clic : mais est-ce possible de tracer qu’à partir du mail en date du 18/04 Mme X a cliqué sur le lien qui l’a inscrite dans la nouvelle liste?
Merci par avance pour votre retour !
merci des ces infos qui complètes les précédentes sur ce très lourd dossier RGPD.
Ceci étant, j’attends toujours le dossier que j’ai acquis en premium qui devait être livré mi février…
a ce jour, il n’est toujours pas dans l’admin SG.
cordialement
Didier