A l’occasion d’une veille technologique récente sur les sites anglophones, je suis tombé sur le mot spamtrap. En fouinant un petit peu plus, je constate que ce n’est pas un mot inconnu des FAI français ainsi que des fournisseurs d’adresses emails tels que Google, Yahoo, hotmail, etc. Le mot spamtrap, que l’on pourrait traduire par « piège à spams » est pourtant une donnée très importante pour votre délivrabilité. Le Spamtrap est aussi appelé Honeypot (pot de miel). Mais de quoi s’agit-il au juste ? C’est ce que nous allons découvrir dans cet article.
De quoi s’agit-il ?
Un SpamTrap est tout simplement une adresse email spécialement créée pour détecter les spammeurs (ou considérés comme tels). C’est justement là que l’on peut voir l’importance d’une bonne délivrabilité. Vous pourriez avoir un bon indice de délivrabilité et être néanmoins, à un moment donné, considéré comme spammeur, car vos actions sur une campagne d’emailing ont généré une suspicion de spam.
Reprenons. Une fois ces adresses configurées et installées sur différents emplacements sur le web, elles deviennent actives. Si un email arrive sur une de ces adresses, c’est qu’elle a été collectée par un robot aspirateur. Il s’agit donc d’un spam !
Ce spam (et tout ce qui s’y rapporte tel que l’adresse email et l’adresse IP) peut alors être répertorié et les machines ayant été utilisées pour envoyer cet email sont généralement blascklistées !!! Résultat : vos envois n’aboutiront tout simplement plus du tout à votre destinataire. Ces solutions de spamtrap peuvent être utilisées aussi bien par des individus que par des sociétés, (FAI, fournisseurs d’emails, société anti-spam, etc.)
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Fonctionnement du spam trap
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La dangerosité pour votre délivrabilité par rapport à un spamtrap tient justement à son fonctionnement. En effet, le spamtrap n’est pas là pour envoyer ou recevoir des emails. Au contraire, il doit se faire le plus discret possible. Mais, gardez toujours en tête que, dès qu’un email est « happé » par un spamtrap, il sera considéré comme illégitime. De ce fait, l’adresse IP de l’expéditeur sera immédiatement blacklistée par le fournisseur d’accès à Internet (le FAI) de l’expéditeur, c’est à dire… Vous !!!
Et, dorénavant tous vos envois d’emails à partir de cette adresse IP n’arriveront tout simplement plus à destination !
Les différentes méthodes de création de spamtrap
Sans rentrer dans les détails, sachez qu’il existe plusieurs méthodes pour créer un spamtrap. Par exemple, une méthode (simple) consisterait à créer des adresses utilisant un dictionnaire de noms et prénoms. Il faudra néanmoins attendre un peu avant que cette méthode puisse révéler son efficacité. Vous pouvez aussi lier ces adresses à des liens cachés (hidden) et les publier sur un site web.
Il suffit, pour créer un spamtrap de prendre d’anciennes adresses emails qui ne sont plus utilisées sur un domaine quelconque (ventes@…, info@…., support@….). Autrefois utilisées et que vous réorientez vers le spamtrapping (spam « piègeage »). Bien que vous puissiez créer vous-mêmes vos propres spamtrap, ce sont souvent les FAI qui s’en chargent pour vous afin de pouvoir bloquer les emails frauduleux (ou considérés en tant que tels) et ne pas vous les délivrer.
Comment optimiser la mise en place d’un spam trap ?
Vous l’aurez compris, idéalement, les adresses emails utilisées par le spamtrap ne doivent pas être vues par les utilisateurs, mais uniquement par les fameux « spambots », ces robots à la recherche d’adresses emails sur les sites. Donc, soit vous créez une page web spécialement dédiée aux spambots avec le spamtrap, soit vous placez vos adresses de spamtrap aux endroits stratégiques comme au centre d’une page web, dans des emplacements de commentaires, dans un forum, etc.
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Les risques
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Il y a des comportements à risques qui conduisent à tomber dans le piège (c’est le cas de le dire). Voici une infographie qui récapitule les comportements à éviter. Cette liste n’est bien entendu pas exhaustive et évolue souvent, mais ce sont les principaux comportements à éviter pour ne pas être happé par un spamtrap.
cliquez sur l’image pour la voir en plus grand
Comment gérer les spamtraps sur mes listes d’abonnés ou de clients
Pour résumer, voici quelques conseils si jamais vous avez un spamtrap dans votre ou vos liste(s) d’abonnés. A éviter à tout prix :
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- Les mauvaises sources de la liste (emails loués ou achetés)
- Contamination de la liste par des inscriptions non contrôlées (simple optin)
- L’âge de votre liste. Pensez à toujours maintenir un contact régulier avec vos listes.
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[dropcap style= »flat »]1[/dropcap]Le premier est d’éviter les mauvaises sources de listes, ce qui exclut toute liste achetée ou louée. Utiliser ce genre de liste vous garantit presque à tous les coups de tomber dans un spamtrap. Bien entendu, c’est une histoire de bon sens. Si vous envoyez un email à une de ces adresses, le destinataire ne vous connaissant pas, il y a de fortes chances qu’il jette votre courrier sans même l’ouvrir ou pire, qu’il clique sur « ceci est un spam », réduisant ainsi tous vos efforts d’optimisation de votre délivrabilité et votre e-réputation.
[dropcap style= »flat »]2[/dropcap]Le second aspect est de toujours prêter une attention particulière à la « contamination » de vos listes. Nous avons parlé de contamination par inscriptions non-contrôlées. Cela peut-être une adresse mail spamtrap ajoutée manuellement (consciemment ou accidentellement) à une liste non confirmée (simple optin). Pour éviter cela, vérifiez toujours la bonne orthographe des adresses emails que vous entrez manuellement et passez surtout vos listes en double optin.
[dropcap style= »flat »]3[/dropcap]Enfin, pour éviter les spamtrap il faut maintenir vos listes à jour. En effet, si vous laissez passer trop de temps entre deux envois d’emails à votre liste, certaines adresses ont pu être désactivées et passées en spamtrap. Ce sont les adresses emails rendues obsolètes par manque d’utilisation par exemple. C’est le cas par exemple si vous laissez passer plusieurs mois avant de renvoyer un email à vos listes. Dans ce cas de figure, il vaut mieux envoyer un email avec un nouveau lien de confirmation (donc réinscription dans une nouvelle liste).
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Les remèdes
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Après vous avoir montrer ce qu’il ne faut pas faire, je me devais de vous donner des solutions. Voici donc une autre infographie récapitulant les bonnes pratiques. Bien sûr et pour les mêmes raisons citées plus haut, il n’y a pas de garantie à 100% de ne pas être quand même happé par un spamtrap, mais en prenant en compte ces éléments, vous diminuez grandement les risques.
Notez que certaines actions sont déjà proposées par défaut avec SG Autorépondeur comme la mise à disposition d’un lien de désinscription ou le nettoyage automatique des listes.
Rappelez-vous qu’une blacklist (une liste noire) peut ruiner la réputation d’une entreprise émettrice d’emails et de mettre un terme à leur délivrabilité. Ne prenez pas de risques ! Intéressez-vous à cette question. N’oubliez pas non plus qu’une délivrabilité affaiblie affectera directement votre chiffre d’affaire.
SG Autorépondeur propose également avec sa formule de routage dédié, un forfait supplémentaire vous permettant le monitoring de votre adresse IP dédiée.
Cet article vous est proposé par Tarik HANNANE – Responsable service client SG Autorepondeur
sources : altospam – returnepath – badsender – sendgrid